Projet RESPIRE - Un réseau de surveillance du recrutement sur la côte Méditerranée
http://www.ecocean.fr/projets/respire
Contexte
La Directive Cadre Européenne « Stratégie pour le Milieu Marin » (DCSMM) fixe les objectifs selon lesquels les états membres doivent agir en vue d’atteindre le « bon état écologique » de l’ensemble des eaux marines dont ils sont responsables, d’ici 2020. Cette stratégie s’applique au niveau national par des Plans d’Action pour le Milieu Marin (PAMM) (Art L 219-9 du code de l’environnement), mettant en place des projets « d’amélioration des connaissances » et des actions au niveau des aménagements côtiers visant à rendre les infrastructures favorables au bon état écologique. Ces différentes actions répondent à des enjeux identifiés par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC), notamment autour des volets de surveillance des éléments biologiques et des pressions perturbant l’état écologique des eaux marines. La mise en place du réseau de surveillance RESPIRE vise donc à contribuer de manière opérationnelle, reproductible et durable à cet effort de surveillance dans des zones aménagées.
Intérêts et objectifs
Le réseau RESPIRE est un réseau de surveillance complémentaire aux réseaux de surveillance préexistants (type REPHY pour la surveillance du phytoplancton, des phycotoxines des coquillages et de la qualité de l’eau ou encore le réseau REBENT pour la surveillance de la faune et de la flore benthique). Initié par l’AERMC, il est cohérent à la fois avec sa stratégie locale de surveillance des côtes méditerranéennes, mais également avec les grands objectifs nationaux de surveillance des politiques publiques gérant le milieu marin. A court terme, l’enjeu du réseau sera de suivre l’évolution spatio-temporelle du recrutement ichthyique sur les côtes, au niveau de 23 ports répartis entre Port-Vendres et Monaco, en passant par la Corse, en caractérisant la population de jeunes recrues selon la diversité spécifique observée et l’abondance des espéces. L’objectif à moyen terme du suivi sera d’établir et de mesurer la fonction nurserie des ports, pour in fine, se projeter sur l’état des populations adultes.
Travaux de R&D
Dans ce projet, ECOCEAN propose d’utiliser ses solutions d’habitats artificiels permettant de rétablir l’effet « nurserie » des ports : les Biohut®. Testés au cours de précédents projets (NAPPEX par exemple), ces habitats constituent des sites privilégiés pour suivre l’état du recrutement dans les ports, en apportant aux larves et aux juvéniles de l’année un abri et une nourriture adaptée à leur métabolisme.
Résultats attendus
L’installation des Biohut® n’a, dans ce réseau, pas vocation à restaurer la fonction de nurserie des ports. Le module servira d’unité d’observation au suivi scientifique compte tenu de sa capacité à abriter et protéger les jeunes recrues dans ce milieu. Les résultats d’abondance relative et de richesse spécifique sur les 23 ports permettront de caractériser l’état du recrutement sur la côte méditerranéenne. La principale problématique identifiée par l’AERMC étant la « diminution critique de la biodiversité par la destruction des petits fonds côtiers du littoral », le réseau RESPIRE a donc pour vocation d’offrir aux décideurs et aux scientifiques un nouvel outil de suivi de la qualité des ports en matière de biodiversité et d’abondance des jeunes recrues.
Rôle d'Aqua Passion
Aqua Passion aux côtés de la société Poissons Vivants effectue les pêches et l'indentification des post-larves capturées avec les CAREs ainsi que le suivi des BioHuts dans le port de la SEMIDEP.